Jacques Blanc a marqué l’histoire de la Nef et de la finance éthique en France. Il a également largement contribué au développement de mouvements de la transition écologique et sociale en France : 10 ans à la présidence du Directoire de la Nef, 10 ans également en tant qu’administrateur de la foncière Terre de Liens, président de Colibris, président fondateur du Collectif pour une Transition Citoyenne et de la Coopérative de Finance Éthique… A 73 ans, ce “retraité de la finance éthique” comme il se désigne lui-même, relève un nouveau défi et crée un nouveau centre innovant dédié au bien-être dans la région de Nantes. Nous avons été ravis d’échanger sur son parcours et sur son nouveau projet lors de son passage au siège de la Nef, à l’occasion de notre dernière Assemblée Générale.
Quelle est l’origine du projet SPA 21 ?
Je suis resté bien informé de tout ce qui se passe dans le monde des “alternatives”, comme on les appelait autrefois. J’ai pu constater que malheureusement, le bourdonnement généralisé du mal-être contribue aujourd’hui de plus en plus à la rumeur du monde. Je suis par exemple très touché par le fait que 50% de la population française est potentiellement concernée par le “burn out”… nous n’avons pas le choix, il faut trouver des solutions.
C’est lors d’une formation de “coaching de vie” que l’idée de fonder SPA 21 a émergé. Avec 2 autres cofondateurs, dont ma compagne infirmière de formation, nous avons souhaité nous lancer dans ce projet de création d’un lieu qui accompagnerait tout un chacun dans le chemin du bien-être et d’un bonheur durable.
Après avoir contribué à l’émergence de plusieurs initiatives, c’est la première fois que je me retrouve dans la position de créateur. J’ai beaucoup investi personnellement dans ce projet : une belle aventure !
Quel est le principe de ce centre innovant de bien-être ?
Spa 21 est un centre de bien-être et de revitalisation. Nous sommes les premiers en Europe à ouvrir un tel centre, mais nous savons que d’autres vont bientôt suivre. Lutter contre le stress, prévenir, soulager, aider : nous travaillons à la fois sur le corps et l’esprit, avec plus de 20 propositions complémentaires basées sur des principes physiques naturels ancestraux et faisant appel aux toutes dernières technologies. L’idée est d’associer plusieurs pratiques et de permettre des parcours adaptables à la situation de chacun, pour se recentrer, se recharger, atteindre un mieux être et, in fine, un bonheur durable. Nous nous adressons aux particuliers mais travaillons également à des partenariats avec des entreprises et des CSE, sur des questions de prévention et de bien-être des salariés.
Aviez-vous déjà traité des questions de bien-être dans votre carrière ?
Oui, notamment sur des questions de qualité de vie au travail, en tant que dirigeant d’entreprise et plus précisément lors du projet de construction du Woopa, bâtiment accueillant encore aujourd’hui le siège social de la Nef. Nous avons démarré les réflexions en 2006 /2007, 4 ans avant le déménagement effectif du siège de la coopérative. J’ai beaucoup travaillé sur les plans, la conception de l’immeuble et des bureaux avec un architecte pionnier, intégrant les questions écologiques mais également les questions de bien-être au travail qui, déjà, me paraissaient essentielles. J’étais largement influencé par ce que les autres banques alternatives européennes expérimentaient. C’est ainsi que nous avons intégré aux plans une crèche, une salle de sport, une salle de repos, que nous avons travaillé sur la transparence dans l’agencement des bureaux et des salles de réunion etc… Des idées innovantes à l’époque ! (et qui sont encore aujourd’hui largement appréciées des salariés de la Nef – ndlr)
Merci à Jacques pour cet échange !