C’est grâce à tous les épargnants à la Nef, que nous finançons aujourd’hui les projets de la transition. Parmi eux, des jeunes parents en transition, des retraités militants, des entrepreneurs engagés, ou encore des étudiants en quête de sens. Nous sommes allés à la rencontre de Mathias, un lyonnais de 25 ans, diplômé d’un master ESS, qui a lui aussi choisi de donner du sens à son argent en épargnant à la Nef.
“Avant ça, j’étais au courant de l’impact des banques françaises sur le climat, mais je ne connaissais aucune alternative.”
Comment as-tu connu la Nef ?
J’ai découvert les initiatives comme Finansol, les Cigales ou encore la Nef en cours de finance éthique dans mon master ESS ! Avant ça, j’étais au courant de l’impact des banques françaises sur le climat, mais je ne connaissais aucune alternative. Une autre étudiante de mon master, Camille Kiry (anciennement stagiaire à la Nef pendant son master ESS et aujourd’hui banquière itinérante dans la Drôme, l’Ardèche et le Vaucluse) m’a également parlé de cette coopérative bancaire citoyenne.
“Dès qu’on construit sa vie, il faut commencer sur des bonnes bases”
Quel a été le déclic pour épargner dans une banque éthique ?
Le déclic, c’est que je n’aime pas payer pour quelque chose qui me fait du mal. Soit directement avec l’alimentation, soit indirectement et au plus long terme avec les banques. Dès qu’on construit sa vie, il faut commencer sur des bonnes bases, quitte à ce que ça ne rapporte rien, autant que ça ne nous coûte pas sur d’autres points. Même si j’ai un pouvoir d’achat très faible par rapport à la norme française, je me suis demandé “qu’est-ce que je peux faire avec l’argent qui me reste à la fin du mois…?”. J’ai alors ouvert mon livret Nef lorsque j’étais en master 1 en 2018.
Quel est l’usage de ton livret Nef ?
C’est vraiment de l’argent “qui dort”. Pour moi, c’est comme quand je fais mes courses à l’épicerie Trois Petits Pois (épicerie bio et locale membre du GRAP, groupement financé par la Nef). Je sais que je peux acheter des avocats ou des plats cuisinés sans me poser de questions. Avec la Nef, c’est pareil, je sais qu’ils ne feront pas n’importe quoi avec mon argent, j’ai confiance !
En savoir plus sur Mathias ?!
Ton emprunteur préféré ?
Le Court-Circuit et Le Bieristan pour leurs terrasses ensoleillées et les bonnes bières. Et aussi les nombreuses Biocoop que vous avez financées !
Ton 1er geste écolo ?
Quand tu es étudiant, tu es forcément écolo parce que tu fais de la sobriété. Surtout au niveau de l’énergie, le but était que ça coûte le moins possible.
Ce qui fait de toi un écolo imparfait ?
Tout ce qui est numérique. C’est une pollution qu’on ne voit pas. Toutes les vidéos sur la transition que je regarde sur Youtube aussi, ça doit pomper de l’énergie…
Ta prochaine action éco-responsable ?
Plus végétaliser mon appartement. J’aimerais avoir un jardin, je vais essayer de faire ça dans mon 20m2… notamment avec une association qui organise des ateliers pour dépolluer son appartement avec des plantes.
Ton projet professionnel ?
Je travaille actuellement sur MACO, un drive qui propose des produits bio, locaux et zéro-déchet sur Lyon. Aujourd’hui je suis à l’incubateur Manufactory à La Doua pour tester le modèle économique et les produits référencés.