Rencontre avec Justine Paillette, associée de la Compagnie Fermentée, fournil coopératif de l’ouest de Rennes constitué en SCOP, financé par la Nef en 2021.
La Compagnie Fermentée, qu’est ce que c’est ?
A la Compagnie Fermentée, nous faisons du pain bio, labellisé, avec une majeure partie de la farine qui provient des céréales de la ferme. On travaille avec un four à bois, produit exclusivement au levain : on n’utilise pas de levure.
Avant la création de la SCOP, on était vraiment centré sur le pain. Aujourd’hui, on a pour perspective un volet pédagogique : faire des animations, des petites formations au fournil, aller dans des écoles pour faire des ateliers… Nous développons également une activité traiteur pour pouvoir intervenir sur des événements. Nous voulons proposer des choses à partir de pain, mais pas que !
Comment avez-vous créé la SCOP ?
Le fournil existait déjà depuis une dizaine d’années, c’est un fournil qu’il y a au centre de la ferme des petits chapelets de Chavagne, plusieurs boulangers s’y sont succédé. Au départ, ils travaillaient pour un éleveur, qui valorisait ses céréales, puis, il y a eu des boulangers individuels. 3 entreprises cohabitaient ainsi dans le fournil. L’année dernière, l’une d’entre elle a fermé, c’est depuis ce départ que nous avons l’idée de créer la SCOP (société coopérative).
Les associés actuels sont :
Thomas, qui était boulanger et qui était déjà dans le fournil, Gill, qui avait lui aussi déjà son entreprise dans le fournil, Benjamin, qui est venu en woofing sur la ferme et à ramené un de ses amis : Samuel, qui est aussi devenu un associé… Puis, moi, Justine ! J’ai entendu parler du projet de SCOP par du bouche à oreille et cela m’a donné envie de rejoindre le projet ! Ensuite, Thomas nous a employés de janvier à juillet, jusqu’à la création de la SCOP.
Pourquoi avoir choisi la Nef pour vos financements ?
On voulait se tourner vers des banques éthiques et on a eu un bon feeling avec la Nef. On a fait un prêt de 35 000€ qui a permis de couvrir nos investissements, le rachat de matériel, faire du stock, un tour à froid, le rachat du véhicule de l’ancien fournil et enfin un fonds de roulement pour bien démarrer la SCOP. Notre conseillère, Lucie Verdon, est revenue voir si tout se passait bien pendant qu’on était dans notre activité, on avait beaucoup d’interrogations et elle a su bien nous accompagner et répondre à nos questions !
Nous avons aussi fait une belle campagne de crowdfunding sur Zeste (plateforme de crowdfunding éthique de la Nef) grâce à laquelle nous avons récolté 10 860 €.