La Nef, référence de la finance éthique en France, lance en 2021 le podcast Prêt à tout pour accompagner les entrepreneurs du monde de demain dans le financement de leur projet. Pour le deuxième épisode de Prêt à tout, c’est Jean-Christophe, Chargé Grands Comptes à Paris, qui prend le micro pour parler financement des coopératives ! Il est parti à la rencontre de Mathieu Castaings, PDG de Finacoop, premier cabinet d’expertise comptable créé sous le statut coopératif et dédié aux acteurs de l’Économie Sociale et Solidaire.
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Les outils financiers spécifiques aux coopératives
Qui dit Projets collectifs dit accès à un essaim de dispositifs de financement collectif.
Les différents types de coopératives : Sans être exhaustifs, on peut penser au SCOP, SCIC, Coopérative de loi 47 et aux coopératives agricoles.
Quelle est la différence entre SCOP et SCIC, pour faire simple :
Conseil n°1 : une spécificité qui pourrait vous pousser à créer une coopérative, est qu’en plus des salariés, elles s’appuient souvent sur un réseau de bénévoles engagés dans le projet.
Voici quelques exemples de financements des coopératives qui s’additionnent aux modes de financement classiques :
1/ Les parts sociales, par une augmentation du capital où un public large souscrit des parts sociales (personnes physiques, personnes morales, entités privées, mais également les collectivités publiques). La rémunération est versée sous forme de dividende, uniquement s’il y a un résultat positif et cela reste soumis à une décision collégiale en Assemblée Générale.
Conseil n°2 : vous pouvez mettre en avant le fait que les personnes physiques peuvent bénéficier d’un avantage fiscal de 18% de l’impôt sur les revenus, lors d’une souscription au capital d’une TPE et PME et donc les coopératives. Et on rappelle que comme toutes prises de participation au capital, il y a un risque de perte des fonds apportés.
2/ Titres participatifs
C’est un outil spécifique pour les coopératives. Il ne s’agit pas de financement participatif (ou crowdfunding) mais d’une créance envers des personnes physiques ou morales, émise par la coopérative selon des modalités (durée, taux de rémunération, mode de remboursement,…) définies en Assemblée Générale. La rémunération peut se décomposer en une partie fixe et une partie variable.
3/ Prêts participatifs
C’est un outil très proche des titres participatifs, à la différence qu’il est personnalisable avec chaque souscripteur (durée, indices pour définir la rémunération … ), avec là aussi la possibilité d’une partie fixe et une partie variable. Attention, ces prêts participatifs ne peuvent être souscrits que par des personnes morales. Un avantage pour la présentation d’un dossier de financement, ils ne peuvent pas être associés à des garanties. Ils sont donc considérés par les banques comme des quasi fonds propres, ce qui permet de ne pas alourdir les ratios d’endettement.
4/ Les garanties
SOFISCOP est un organisme national qui propose des garanties pour les prêts bancaires des coopératives ; elle coordonne les URSCOP. Pour démarrer un projet coopératif, être accompagné, se former, vous pouvez prendre contact avec l’antenne URSCOP (union régionale des SCOP) proche de votre emplacement.
Conseil N° 3 : À la Nef, nous sommes nous même une coopérative et soutenons plus facilement ce type de projet pour les raisons suivantes :
Pour aller plus loin :
Enfin, travailler en collectif requiert une méthodologie. Il existe des outils de gouvernance partagée (comme l’holacratie, la Sociocratie, les méthodes agiles ou les entreprises libérées) qui sont très adaptés à la gestion des coopératives.
Ces modes de management permettent à des degrés divers de mobiliser des équipes, en les impliquant dans les décisions et en leur permettant de trouver collectivement l’organisation de travail adaptée. Même des sujets sensibles tels que les salaires individuels peuvent être abordés et décidés par les collaborateurs dans certaines de ces organisations.