Dans le cadre de Natexpo, LE salon international de la filière bio, qui aura lieu du 22 au 24 octobre prochain, notre emprunteur Tossolia est lauréat d’un Trophée Or Innovation : une fierté pour ses dirigeants et notre coopérative.
Retour sur l’histoire d’une SCOP née il y a plus de 30 ans avec Joël Pichon, fondateur de Tossolia et Antoine Graveleau, son directeur.
Tossolia, qu’est ce que c’est ?
Tossolia est une entreprise artisanale de produits alimentaires 100% biologiques et essentiellement à base végétale. Chez Tossolia, nous fabriquons nos produits de manière artisanale et développons sans cesse des recettes dans un esprit d’inventivité, de qualité et de simplicité. Préserver l’environnement et contribuer à la santé des Hommes est essentiel pour nous.
Nous avons débuté notre activité par trois produits : le tofu nature, la galette de tofu indienne et la galette de tofu provençale. Notre gamme a évolué au fil du temps. Dans les années 90, nous vendions beaucoup de galettes de tofu puis nous avons développé une gamme de tofu parfumé, qui n’existait pas encore sur le marché français, ainsi que des nems au tofu. La panisse s’est également ajoutée à notre gamme. Il s’agit d’une spécialité provençale à base de farine de pois chiches.
Un produit innovant récompensé à Natexpo
Le “haché végétal délicatement assaisonné” de Tossolia a obtenu le Trophée Or Innovation du salon Natexpo 2023. Riche en protéines et assaisonné avec des épices, le haché à base de pois de féveroles a séduit les collectivités et les cuisines centrales. 50000 repas ont été livrés pour Sodexo Marseille, la première cuisine centrale en Europe. En farce ou encore en empanadas, ce haché peut servir de base pour la cuisine et se décliner de multiples façons.
M. Pichon, comment vous est venue l’idée de créer Tossolia ?
J’ai découvert le tofu en 1983, lors d’un séjour au Québec. À l’époque, ce produit était déjà très courant dans ce pays. J’en suis devenu un véritable adepte et j’ai ainsi décidé d’en fabriquer moi-même. En 1986, après avoir vécu dans des grandes villes, nous décidons ma femme et moi, de vivre différemment et nous nous rendons à Eourres, dans les Hautes-Alpes. Ma femme était alors institutrice et de mon côté, issu d’un parcours scientifique, je cherchais un travail dans les énergies renouvelables. En parallèle, je fabriquais du tofu pour les gens du village. C’est en 1988 que j’ai commencé à commercialiser mon tofu grâce à la ferme d’un ami qui vendait ses fromages de chèvres.
En 1990, la société Tofoulie voit le jour sous la forme d’une SCOP. Nous sommes alors quatre dans l’aventure : trois femmes du village et moi-même. Les produits étaient vendus essentiellement dans les boutiques bio de la région et livrés aux particuliers. Nous avons ensuite commencé à contacter des grossistes dans le quart sud-est. Nous avons eu assez rapidement des contacts sur Paris et Nantes et avons commencé à avoir les premiers clients en dehors de la région. Notre atelier de fabrication est alors vite devenu étroit et nous avons déménagé à Séderon, dans la Drôme. Les sept premières années de notre activité, notre société se développait naturellement (en moyenne 40% par an), alors que nous n’avions encore aucune force commerciale. La SCOP s’est alors agrandie et sept ans plus tard, nous étions dix personnes à temps plein.
En 1996, nous construisons notre premier bâtiment avec un atelier qui correspondait mieux à nos besoins. L’activité a continué à croître les années suivantes et nous sommes passés à 20 salariés en 1998, puis à 26 salariés en 2008. Notre atelier est devenu de nouveau trop petit. C’est ainsi à Revest-du-Bion, dans les Alpes de Haute Provence, que nous construisons notre nouveau et actuel bâtiment. Après une période difficile et un ralentissement dans la filière bio, nous nous sommes fait accompagner par des prestataires en marketing afin de nous aider à rebondir entre 2013 et 2017. La création de nos hachés végétaux à base de tofu en 2014 nous a d’ailleurs aidé à nous développer sur le marché. Nous sommes aujourd’hui 35 salariés dont 25 associés.
Pourquoi créer Tossolia sous forme de SCOP (Société coopérative et participative) ?
C’était important pour nous de créer Tossolia sous cette forme juridique afin de favoriser la dimension collective et l’implication de tous dans le projet d’entreprise.
Les salariés sont, pour une majorité, des associés de l’entreprise. Ils ont un pouvoir de décision lors de l’assemblée générale chaque année, et ceux qui siègent au conseil d’administration décident collégialement des grandes orientations stratégiques.
Dans une Scop comme la nôtre, l’AG annuelle est aussi l’occasion de coopter les personnes qui souhaitent, au-delà de leur statut de salariés, devenir associés de l’entreprise.
Comment la Nef vous a accompagné dans vos projets ?
Notre premier prêt avec la Nef remonte à 1991 lors de notre rencontre avec le président de l’époque. C’était une période difficile pour nous et alors que nous étions au creux de la vague et que je me suis retrouvé seul à gérer Tossolia, la Nef nous a accordé sa confiance.
Nous avons fait notre premier prêt pour acquérir plus de matériel. Ce qui nous a permis de rebondir. Un suivi précieux et efficace alors que d’autres acteurs bancaires étaient frileux. Par la suite, la Nef nous a accordé plusieurs prêts dont les plus importants ont été ceux de 2008 pour un montant total de 325000€ pour l’acquisition de nos locaux actuels et de nouveaux matériels.
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Le mot de Marine Favier, conseillère Grands Comptes référente du dossier
Tossolia est un emprunteur historique de la Nef que nous avons accompagné pour différents besoins : financement de sa croissance, investissement dans son outil de production, etc …
C’est toujours un plaisir d’échanger avec Joël, Antoine ou encore Severine, la confiance est établie, la transparence est de mise, le tout avec des produits qui sont goutus et toujours innovants !
Entrepreneurs de la bio, retrouvez-nous à Natexpo sur le stand N79.
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